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Proclamation du 10 février 1822 de Manuel Machado commandant de Samaná louant l'unification de l'ile

Nota: la versión española de este pronunciamiento viene inmediatamente después de la versión francesa. Este texto se publicó en el Boletín Oficial de la República haitiana Le Télégraphe del 24 de febrero de 1822.


Péninsule de Samana, République Dominicaine

Proclamation du citoyen, Manuel Machado, Commandant de Samaná.


Au peuple de cette péninsule


Citoyen,

Plein d'une cordiale reconnaissance pour l'accomplissement de vos devoirs patriotiques auxquels, se joint, comme vous en êtes témoins, la vigilance des miens Pour votre sûreté individuelle, celles de vos familles et de vos propriétés. Je dois vous inviter à avoir de la fermeté, de la constance et vous inspirer une confiance intime au gouvernement de qui, fort heureusement, nous faisons partie aujourd’hui.


Si vous continuez comme jusqu'à présent, à être enthousiasmés de la gloire de défendre votre patrie et à maintenir l'Etat, vous laisserez à votre postérité un monument éternel de bravoure et de patriotisme, et vous vous considérez l'estime et la confiance du digne et vertueux Chef qui, en régénérant cette île, le sol qui nous a vus naître, cet acquis de si justes droits à notre gratitude et à l'admiration du monde entier.


Sous peu nous nous réjouirons de connaître notre régénérateur : Son gouvernement ne respire que douceur, paix, tranquillité et bonheur. Ses lois sont suaves dictées par la sagesse, et est très analogue à notre situation. Nous pouvons faire notre félicité, si, dociles et dévoués avec résignation, nous observons ponctuellement (comme je n'en doute pas de votre obéissance) ses ordres, et respecterons les autorités constituées.


J'ai des preuves non équivoques de votre adhésion au nouveau gouvernement : le jour fortuné que le pavillon de la République a été arboré, j’ai vu votre joie, votre allégresse, ceux qui remplit mon cœur de satisfaction en voyant disparaître les tristes idées et les craintes mélancoliques auxquelles aurait pu vous conduire à la voix des hommes iniques, perfides et malveillants, si vous aviez prêté l'oreille aux suggestions et aux cris des mécontents. Mais tous mes soupçons s'évanouirent le quatre courant lorsque j'ai été témoin de votre réjouissance sous le nouvel étendard haïtien, et de votre résolution à réparer l'offense qui nous a été faite par surprise et sous le masque de la confiance.


Oui, concitoyens et camarades, je vous félicite de votre bonheur et me réjouis en pensant qu'il va augmenter et arriver à son dernier période, sous la protection de notre président, le très excellent seigneur Jean -ierre Boyer, qui ne cessera de vous protéger et de vous prodiguer ses faveurs. Il vient le cœur plein de sentiments de bienveillance, de douceur et d'affabilité, et animé du désir de nous assurer la paix, la tranquillité, une entière sécurité ; il s'approche de nous pour nous serrer dans ses bras comme un tendre père, un bon frère et un ami fidèle. Je garantis cette vérité d'après les témoignages que nous avons de ses sincères dispositions, consignées dans sa proclamation dont vous avez entendu la publication.


Il ne me reste donc, chers concitoyens, qu’à exiger de vous comme gage de notre adhésion cordiale au gouvernement de notre bien-aimé chef, d'être fidèles à ses lois et à ses ordres, et soumis aux magistrats qui seront établis pour nous faire jouir de la tranquillité, qui est u des principaux objets de sa sollicitude. Je dois aussi vous expliquer les droits les plus chers et les plus importants que vous accordent le nouveau gouvernement, droits dont vous étiez privés, à savoir l’Egalité, la Liberté. Je ne dirai rien sur cette dernière, considérée comme naturelle. Il est évident que tous les hommes naissent libres et que nul n'a le droit de priver son semblable de du plus précieux bien qu'il tient du Créateur. Mais la liberté, envisagée comme civile, est soumise à des restrictions inhérentes au pacte social et l'autorise à faire tout suivant et par la loi, il n'y a rien contre la loi ni où préjudice d'autrui. Cette liberté si estimable et à laquelle nous aspirons tous, ne doit pas s'interpréter de manière à ce que vous puissiez, quoi que vous puissiez vous livrer aux passions corrompues et déréglées du cœur, niveau tenir dans l'oisiveté et le désœuvrement. La République d’Haïti aussi sage que civilisée encourage, protège le travail, récompense l'homme laborieux et par une conséquence immédiate, et elle abhorre la paresse et poursuit tous les désordres, qu’elle entraîne à sa suite. C'est une République éclairée et consolidée dont les institutions repoussent l'anarchie. Tout homme, quoique libre, n'est pas le maître d'éluder, l'observance des lois sociales ; s’il les enfreint, il se rend coupable envers la société dont il dépend, et par là se met dans le cas d'être puni.


L’Egalité (je ne parle pas non plus de l'égalité naturel et à l'égard de la loi, c'est-à-dire que nous avons tous droit par notre mérite et nos vertus à la même récompense, comme nous encourons tous la même peine par nos désordres et nos crimes, sans que dans aucun cas, il puisse y avoir de distinction de personnes. Voilà concitoyens, le sens de la liberté et de l'égalité civile qui servent à vivre fraternellement sous les lois du gouvernement juste et équitable, qui garantit à chacun les mêmes droits, mais non pour méconnaître la dépendance des autorités constituées pour le bon ordre, que l'on doit respecter et auquel on doit obéir à tout dépend.


Vive la République d’Haïti ! Vive l'indépendance ! vive la liberté ! vive l'égalité fraternelle !


Samaná, le 10 février 1822, an 19 de l'indépendance.


ESPANOL


Pronunciamento del ciudadano Manuel Machado, Comandante de Samaná.


A la gente de esta península


Ciudadano,

Lleno de cordial gratitud por el cumplimiento de vuestros deberes patrióticos, a los que, como sois testigos, se añade la vigilancia mía Por vuestra seguridad individual, la de vuestras familias y vuestros bienes. Debo invitarles a ser firmes y constantes, e inspirarles una íntima confianza en el gobierno del que, afortunadamente, hoy formamos parte.


Si seguís, como hasta ahora, entusiasmados con la gloria de defender vuestra patria y mantener el Estado, dejaréis a vuestra posteridad un monumento eterno de valentía y patriotismo, y os consideraréis la estima y la confianza del digno y virtuoso Jefe que, al regenerar esta isla, el suelo que nos vio nacer, este logro de tan justos derechos a nuestra gratitud y a la admiración del mundo entero.


Pronto nos alegraremos de conocer a nuestro regenerador: su gobierno no respira más que dulzura, paz, tranquilidad y felicidad. Sus leyes están dulcemente dictadas por la sabiduría, y son muy similares a nuestra situación. Podemos hacer nuestra dicha, si, dóciles y devotos con resignación, observamos puntualmente (como no dudo de vuestra obediencia) sus órdenes, y respetamos las autoridades constituidas.


Tengo una prueba inequívoca de tu adhesión al nuevo gobierno: el día afortunado en que se levantó el pabellón de la República, vi tu alegría, tu gozo, que llena mi corazón de satisfacción al ver las tristes ideas y los melancólicos temores que podrían haberte llevado a la voz de los hombres inicuos, pérfidos y malévolos, si hubieras escuchado las sugerencias y los gritos de los descontentos. Pero todas mis sospechas se desvanecieron cuando fui testigo de su regocijo bajo la nueva bandera haitiana, y de su determinación de reparar la ofensa que se nos hizo por sorpresa y bajo la máscara de la confianza.


Sí, conciudadanos y camaradas, os felicito por vuestra felicidad y me regocijo pensando que aumentará y alcanzará su periodo final, bajo la protección de nuestro presidente, el excelentísimo señor Jean Pierre Boyer, que no dejará de protegeros y prodigaros sus favores. Viene con un corazón lleno de sentimientos de bondad, gentileza y afabilidad, y animado por el deseo de asegurarnos la paz, la tranquilidad y la completa seguridad; se acerca a nosotros para abrazarnos como un padre tierno, un buen hermano y un amigo fiel. Garantizo esta verdad a partir de los testimonios que tenemos de sus sinceras disposiciones, registradas en su proclamación que habéis oído publicar.


Sólo me queda, pues, queridos conciudadanos, exigiros, como muestra de nuestra cordial adhesión al gobierno de nuestro amado líder, que seáis fieles a sus leyes y órdenes, y que os sometáis a los magistrados que se establezcan para que disfrutemos de la tranquilidad que es uno de los principales objetos de su solicitud. También debo explicaros los derechos más queridos e importantes que os ha concedido el nuevo gobierno, derechos de los que os habéis visto privados, es decir, la Igualdad, la Libertad. No diré nada sobre esto último, que se considera natural. Es obvio que todos los hombres nacen libres y que nadie tiene derecho a privar a su semejante de la posesión más preciada que tiene del Creador. Pero la libertad, considerada como civil, está sujeta a las restricciones inherentes al pacto social y le autoriza a hacer todo según y por la ley, no hay nada en contra de la ley ni en perjuicio de los demás. Esta libertad, que es tan digna y a la que todos aspiramos, no debe interpretarse de manera que, por más que te entregues a las pasiones corruptas e inquietas del corazón, te quedes en la ociosidad y el ocio. La República de Haití, tan sabia como civilizada, fomenta, protege el trabajo, recompensa al hombre laborioso y, por una consecuencia inmediata, aborrece la pereza y persigue todos los desórdenes que ésta provoca a su paso. Es una República ilustrada y consolidada cuyas instituciones repelen la anarquía. Todo hombre, aunque sea libre, no es dueño de eludir, la observancia de las leyes sociales; si las infringe, es culpable ante la sociedad de la que depende, y con ello se pone en el caso de ser castigado.


La igualdad (no hablo tampoco de la igualdad natural ni de la igualdad ante la ley, es decir, que todos tenemos derecho por nuestros méritos y virtudes a la misma recompensa, así como todos incurrimos en el mismo castigo por nuestros desórdenes y delitos, sin que en ningún caso pueda haber distinción de personas. He aquí, conciudadanos, el sentido de la libertad y de la igualdad civil que sirven para vivir fraternalmente bajo las leyes de un gobierno justo y equitativo, que garantiza a todos los mismos derechos, pero sin desconocer la dependencia de las autoridades constituidas para el buen orden, que hay que respetar y obedecer en todo momento.


¡Viva la República de Haití! ¡Viva la independencia! ¡Viva la libertad! ¡Viva la igualdad fraternal!


Samaná, 10 de febrero de 1822, año 19 de la independencia.


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